Le cheval ne peut pas apprendre la technique, sans que son corps soit prêt physiquement. Aussi, Il est donc important de l’inclure dans son programme d’entrainement.

 

Qu’est-ce que la condition physique ?

Le cheval travaille au mieux de ses capacités quand tous les éléments qui le composent fonctionnent ensemble comme une parfaite mécanique bien huilée.

Son corps est interconnecté, il fonctionne comme un tout et doit être travaillé comme tel. Aussi, l’efficacité d’un élément dépend de sa force et de sa souplesse, mais aussi de celles des éléments voisins.

Toutes ces capacités dépendent des uns des autres pour un plein potentiel de performance !

  • Condition cardio-vasculaire

Au repos : 28 – 40 battements/minute contre 60 à 80 pour nous.

La FC maximale du cheval peut atteindre 220 – 240 bpm.

Il faut travailler son cardio pour un cœur plus efficace dans les échanges.

  • Renforcement musculaire

Il doit gagner en force musculaire pour passer :

Du cheval de pré à un cheval qui nous porte

Du cheval de loisir à un cheval de sport

Du cheval en début de carrière sportive à son apogée

  • Equilibre et rectitude

Le cheval est naturellement dissymétrique. Le travailler sans la corriger accentuera une musculature inégale. Cette inégalité tirera le squelette dans une position de déséquilibre et le cheval ne pourra plus fonctionner dans la justesse du mouvement.

  • Mobilité, souplesse et flexibilité : Les muscles doivent être capable de travailler dans toutes les amplitudes.

 

Comment la physiologie s’adapte ?

La musculation ne multiplie pas le nombre de fibres musculaires. En effet, les muscles sont constitués d’un nombre donné de fibres. C’est le volume des fibres qui change : surentraînées, elles s’épaississent grâce à l’accroissement du diamètre et de la longueur des myofibrilles. En effet, les fibres musculaires peuvent accélérer leur taux de synthèse des protéines (actine et myosine). Cette augmentation peut être considérable, notamment chez les culturistes : un entraînement vigoureux permet de doubler ou de tripler la taille d’un muscle.

Les muscles ne sont pas les seuls à s’adapter, les os augmentent la densité, les tendons et ligaments deviennent plus résistants. Chaque structure se fortifie.

L’inactivité a l’effet opposé. Non sollicitées, comme lorsqu’une personne est confinée au lit, les fibres musculaires peuvent s’atrophier de 20 % en deux semaines seulement. Il ne suffit donc pas de se « fabriquer » de beaux abdos, il faut ensuite s’entraîner pour les garder !

Un exercice facile réalisé tous les jours ne permettra pas d’augmenter la force musculaire. Il aura une action de maintien.

A l’inverse, trop dur, le muscle se met en tension excessive, au lieu de devenir plus fortes, les fibres se rétrécissent au fil du temps, les échanges physiologiques ont détériorés (apport de nutriments et éliminations des toxines). La fonction musculaire se détériore, des spasmes musculaires apparaissent.

Il est donc important d’adapter l’effort avec parcimonie.

 

Comment inclure la préparation physique dans son entrainement ?

Il est préférable de l’inclure régulièrement dans les entrainements, que de faire une grosse séance le WE, et la semaine cool. Cela sera bénéfique pour sa forme physique, mais aussi pour toutes les autres fonctions physiologiques comme la digestion.

On parle souvent de 50/50 entre l’entrainement pur et la préparation physique.

Cependant, si vous faites toujours la même intensité et le même type d’exercice, vous n’allez pas améliorer son activité physique, mais la maintenir. Pour l’améliorer, il faut augmenter l’intensité ou le temps de l’entrainement une fois, puis d’observer un pallier afin de laisser le temps au corps de s’adapter avant la nouvelle marche. Ne jamais augmenter l’intensité et le temps en même temps. Choisis l’un des deux.

Toujours dans cette idée de progressivité, ne pas faire le même exercice 2 jours d’affilé. Un nouvel exercice peut créer des dégâts mineurs sur les tissus sollicités lors de la séance. Aussi, ils ont besoin de temps pour se réparer avant de soumettre à nouveau ces mêmes structures aux mêmes contraintes.

Il faut se rappeler qu’il faut du temps pour que le corps s’adapte à la montée en charge de l’entrainement. La condition physique et la puissance du cheval ne s’améliorent pas en quelques jours, ni en quelques semaines.

La patience, la régularité seront votre meilleur allié !

Quand vous partez de zéro, la règle est d’1 mois d’arrêt = 2 mois mini pour retrouver son niveau d’avant l’arrêt. Je vous invite à lire l’article sur la remise en route après un arrêt.

Une fois acquise, pensez à l’entretenir.

Je vous mets le replay de la conférence réalisé sur ce sujet à la sellerie En Cadence.

 

Si vous voulez faire aider votre cheval lors de sa préparation physique, contactez-moi pour prendre rendez-vous.