Notre cheval, c’est souvent pour la vie ! Il s’apparente à notre animal de compagnie, celui que nous allons accompagner jusqu’à la fin de ses jours.

Lors de ses vieilles années, souvent résumées à lui trouver un pré « douillet » en compagnie de « potes » pour finir sa vie, il est indispensable de garder en tête ses besoins liés à ses changements physiques et physiologiques.

Je vais me focaliser sur le côté « physique », mon champ de compétence. Pour les autres sphères physiologiques, votre vétérinaire sera votre meilleur conseiller.

 

Quand votre cheval devient-il « senior » ?

Chez l’homme, le terme « gériatrie » désigne le moment où les performances physiques et cognitives, ainsi que le fonctionnement des organes internes et sensoriels déclinent. Ce processus physiologique est malheureusement inévitable et irréversible.

Chez le cheval, il est établi vers à 20 ans. Mais les premiers signes peuvent apparaître vers 18 ans selon ses fragilités, ses sollicitations sportives, sa nature et ses facteurs héréditaires.

 

Comment vieillit un cheval ?

Le poids des années agit sur le physique du cheval, selon les processus suivants :

  • La fonte musculaire, avec la perte de force. Elle est la cause de l’affaissement du dos et la proéminence du garrot.
  • La perte de souplesse articulaire, l’apparition de raideur locomotrice
  • La perte de souplesse articulaire, l’apparition de raideur locomotrice
  • La diminution des facultés de thermorégulation (qui aura un impact sur sa régulation lors de l’effort physique).
  • L’apparition des rhumatismes. Je parle bien de cette cruauté d’arthrose (affection régénératrice articulaire) qui vient dégrader la locomotion, accompagnée de sa triade « raideur, douleur et chaleur » lors des crises. Comme pour l’homme, ces crises sont plus fréquentes par temps humides ou froids. Elles sont plus intenses à froid, après une immobilité prolongée.

 

Le cheval senior encore au travail

Etant un animal de fuite, par instinct, son appareil locomoteur d’animal est sollicité en permanence.

Le travail régulier et modéré sera ce qui lui conviendra le mieux. Pour garder sa musculature, gardez le cheval en mouvement. Il faut néanmoins penser que son temps d’échauffement sera plus long.

Du fait d’un système de thermorégulation moins efficace, il peut avoir du mal à refroidir son corps lors de ses activités physiques. Aussi, il faut privilégier le travail à faible intensité.

Un arrêt, surtout s’il est prolongé, accélérera sa perte en muscles et en souplesse. Plus l’arrêt sera long, plus la remise en route sera difficile.

Il est possible de remuscler un vieux cheval, mais ne vous attendez pas à lui redonner son corps d’athlète de ses 8 ans ! Cela sera beaucoup plus progressif, les résultats plus longs à venir…

 

Le cheval à la retraite

Ça y est, l’heure a sonné, la décision est prise. Vous mettez votre cheval à la retraite !

Plusieurs possibilités s’offrent à vous : pré-box, pré en troupeau, écurie active… Sûr que vous allez lui trouver l’endroit qui lui convient. L’idéal serait de lui préparer une période de transition., c’est l’idéal. En effet, le cheval est un animal d’habitudes. Changer son rythme à l’écurie et ses activités pour un nouvel endroit, un pré vaste avec des nouveaux amis, peut être plus ou moins bien vécu.

De même, en termes d’activité, le garder actif au début avec un peu de travail à pied ou des balades lui sera bénéfique pour son physique et son moral.

Pour en savoir plus, je vous invite à lire les articles suivants :   « la gestion pratique du vieux cheval ». fait par l’IFCE, « Entretien du vieux cheval : que faut-il faire ?  » de Cheval Partage.

 

Comment j’adapte mes massages à ses besoins ?

Gardons en tête que le mouvement est la meilleure thérapie. Donc, plus votre cheval pourra bouger (à sa vitesse, selon ses capacités), mieux il sera dans son corps.

Les séances de massage et stretching sont bénéfiques pour conserver sa mobilité. Bien sûr, je ne lui ferai pas une séance digne équivalente à celle d’un cheval de sport !

Les massages seront adaptés à sa masse musculaire, à la qualité de ses tissus.

Des mouvements doux de mobilité permettent de « lubrifier » les articulations. Ils travaillent la prise de conscience du mouvement que ces chevaux sont toujours capables de faire. L’idée est d’être dans la prévention, de garder l’amplitude des mouvements, de retarder le plus possible la perte de la mobilité.

Avec un vieux cheval, je ne vais pas chercher à gagner en amplitude.

Mon objectif premier est de lui éviter qu’il en perde !

Le suivi vétérinaire est primordial (vaccination, vermifugation, suivi des dents, soins des pieds). Ses besoins nutritionnels changent, des aliments adaptés existent pour s’assurer qu’il conserve son état (surtout à l’approche de l’hiver).

J’ai créé une séance « cheval senior » adaptée à ses besoins. Contactez-moi pour en savoir plus !